Fab : Phase 3

Avant la fin de la phase 2, j'ai débuté la phase 3 qui consistait à monter le fauteuil sur roulette et à lier le casque à l'ensemble.

J'ai tout d'abord consciencieusement nettoyé les glissières de siège Porsche que j'avais récupéré avec le fauteuil de la carrosserie RV Automobile Racing. Je les ai sablées pour mettre le métal à nu et faire disparaître la rouille. Après une couche d'apprêt antirouille, j'ai repeins les glissières de siège en noir satin. Je les ai aussi graissées pour un meilleur glissement.



Je disposais de deux pieds de fauteuil. Au style vintage et très robuste, le premier accompagnait le séchoir de coiffeur à son achat et avait pour rôle de le suspendre. Le second était un pied de fauteuil de bureau moderne à hauteur réglable récupéré sur le bord de la route.



J'ai longuement étudié le fonctionnement de chaque siège en les démontant. Le siège moderne disposait d'un vérin pour le réglage de la hauteur mais les pièces étaient en plastique alors que le premier pied était robuste avec des pattes en fonte grise. Mon objectif était de mixer les deux pieds.

J'ai restauré chaque pièce du pied rétro pour le remettre à neuf.


  • La base en fonte grise (1). J'ai nettoyé la pièce et ai enlevé la rouille à la brosse métallique, puis j'ai peint l'ensemble en noir satin. J'ai également renouvelé la visserie à partir de mon stock personnel.







  • Les pattes (2). En la tapant au marteau, je suis parvenu à retirer toute la vieille peinture noire des pattes afin d'être rigoureux dans leur restauration. J'ai ensuite nettoyé la rouille de la surface des pièces à la brosse métallique. J'ai peins l'intérieur des pattes en noir satin et l'extérieur en marron mat (chocolat n°3 Inventiv) recouvert d'une couche de vernis brillant en bombe.


  • Les roulettes (3). Elles étaient montées en force et de ce fait quasi indémontables. Même si la rouille était bien installée, l'état des roulettes restait convenable. J'ai démonté les roues et est refait toute la visserie. [J'ai fait mes achats à Bricodépot, où on vous invite à choisir un format de sachet pour faire votre propre cocktail de vis (3 tailles, petit sachet 1,5 €uros) ; Une solution bien moins onéreuse que Mr Bricolage ou encore Bricomarché]. J'ai nettoyé les roues plastiques et ai restauré les flancs et entretoises à la brosse métallique puis à la paille de fer.

    • Le capot chromé (4). J'ai préféré attendre la transformation de la base avant de restaurer le capot chromé qui serait surement à modifier par la suite.


    L'objectif était de fixer le piston du fauteuil moderne sur la base de l'autre siège afin de bénéficier à la fois du système de réglage de la hauteur et de la solidité du vintage. J'ai reproduis la base en fonte grise sur Topsolid ainsi que le piston afin de simuler leur fixation sur ordinateur et planifier plus facilement la fabrication.



    J'ai percé la base en son centre pour pouvoir intégrer le piston et j'ai virtuellement assemblé les deux pièces entre elles. Deux cordons de soudures assurent le maintien en position entre le piston et la base en fonte.



    Il me fallait donc percer la base en fonte grise en son centre (1). J'ai d'abord foré le métal en plusieurs points pour affaiblir la structure (2), et un seul coup de marteau a suffit à détacher le noyau central. Avec une fraise lime rotative, j'ai agrandi le diamètre du trou jusqu'à ce que le piston puisse rentrer (3).


    N'ayant pas de poste à souder MIG, j'ai fait appel à une personne de mon entourage pour assembler les pièces à l'aide du matériel de son lieu de travail. Il s'agit également du lieu de mon premier stage en carrosserie. PAILLARD Carrosserie est une entreprise qui aménage des poids lourds pour le transport d'hommes et de chevaux.

    Bête! J'avais oublié que la fonte n'était pas soudable! La solution a été de reproduire sommairement la base avec une plaque de 8mm en acier, percée et taraudée comme sur le modèle d'origine. Ensuite un nouveau tube à été soudé à la base, donnant un ensemble simplifié mais bien plus solide.




    J'ai ensuite procédé à la modification du capot chromé. Pour que celui ci traverse le nouvel arbre, j'ai agrandis le trou à la meuleuse et à la mini dremel jusqu'à atteindre un diamètre supérieur à Ø48mm.
    La rouille avait percé le chromage du capot. J'ai d'abord pensé à faire refaire le chromage par une entreprise spécialiste. J'ai demandé un devis à Chromelec, Chromalux, ElectroChrome, A.P.F Chromage et enfin Barcrom. Cette dernière offrait la prestation la moins onéreuse de toutes, 90 €uros hors taxes et frais de ports pour le polissage-cuivrage-nickelage-chromage de ma pièce.
    J'ai choisis de ne pas faire cet investissement. J'ai meulé ma pièce avec un disque à lamelles pour retirer la rouille, le chromage et ce qui semblait être une couche de cuivre. J'ai continué le même travail plus en finesse avec des disques à poncer (sur perceuse). J'ai utilisé du Scotch-Brite pour une finition acier matte.




    J'ai peins le dessous du pied en noir satin et le dessus en marron mat (chocolat n°3 Inventiv) recouvert d'une couche de vernis brillant en bombe. J'ai monté tout l'ensemble (pied + pattes + roulettes + capot + piston).

    Il me fallait concevoir une pièce intermédiaire entre le piston du pied et les glissières du fauteuil Porsche. Je suis allé au plus simple et ai créé une simple plaque percée de huit trous de Ø8mm.


    J'ai fait découper ma tôle en acier sur mesure chez ACS, une carrosserie industrielle dinannaise qui m'a proposé un prix très correct (pour une prestation pas forcément très pointilleuse...).
    J'ai ébavuré les bords de la plaque d'acier à la meule et j'ai percé les trous à la perceuse à colonne pour plus de précision dans la localisation de mes perçages. J'ai nettoyé au mieux la plaque à l'acétone pour me débarrasser de la couche de graisse antirouille. Puis j'ai passé une couche d'apprêt antirouille pour métal et une couche de peinture noir satin.
    J'ai enfin pu coupler le fauteuil Porsche au pied grâce à la tôle pour un résultat plus que satisfaisant.